Ça aurait pu être la fois où je me demandais si j’étais plus du type nervuré ou plaisir naturel, devant l’étalage des chouclaques à pénis. Ou cette fois où je cherchais un traitement efficace contre les flatulences (pour quelqu’un d’autre. C’est ma version officielle et je m’y tiendrai jusqu’à ma mort.). Ou encore la fois où j’ai remis cette prescription catégorie « j’m’en pèterai pas les bretelles » à la technicienne de laboratoire qui, oh joie et délectation, était une amie de mon ex (Aye, saluuuuut! Ça va?! Ça fait longtemps que tu travailles ici? Dans ma pharmacie? […] Ah, c’est ton nouveau poste. C’est vraiment génial, ça.
Ben non, je ne suis plus avec mon chum… Fac c’est ça, j’viens-chercher-ça-j’habite-toujours-à-la-même-adresse-j’vais-aller-m’asseoir). Si t’es comme moi, quand tu parles vite sans respirer, t’as l’impression que ça passe mieux.
Mais non. Mon premier malaise à la pharmacie de catégorie 8 sur l’échelle de Richter, je l’ai eu la fois où j’ai écouté en team avec des inconnus une émission sur les femmes fontaines pendant que j’attendais ma prescription d’anovulants. Classique. Merci, Denis Lévesque!
[Mise en contexte] Y devait être autour de 17h, mais le monde soupait pas. Y était toute en train de se magasiner une santé dans ma pharmacie. J’ai remis ma prescription à ma technichum, et j’ai spotté le siège libre dans la salle d’attente bondée. Je me faisais aller subtilement le regard critique dans la pièce, quand mon attention s’est naturellement dirigée vers la télévision, ce savoureux divertissement plugué là par courtoisie pour te faire oublier que de compter des p’tites pilules, c’est fucking long. Mission accomplie, j’ai oublié…
« Alors, vous, monsieur Untel, vous avez connu plusieurs femmes fontaines dans votre vie?! »
Tsé, une entrevue de fond. À heure de grande écoute.
Alors que je me concentrais très fort pour ne croiser aucun regard (le eye contact, ça me parlait pas particulièrement à ce moment précis), un potpourri de questions me sont venues à l’esprit :
- Qui c’est qui (maudit bâtard!) sort ça en meeting de production : aye, me semble que ça serait pas pire de parler des femmes fontaines la semaine prochaine à l’émission?
- Comment ça se trouve, un spécialiste des femmes fontaines?
- Combien ça se paye, une recherchiste?
- Pourquoi 17h? TVA s’est-tu dit « jus fontaine »/« femme fontaine », on est pas loin, me semble?!
- Quessé qui te motive, dans vie, à livrer un témoignage à la caméra sur ton expérience des femmes fontaines? La fierté du guerrier? Le devoir de transmettre ton savoir à la prochaine génération? La perspective de peut-être te faire signer le chest par Denis Lévesque?
- Combien ça gagne, un invité à Denis Lévesque?
- C’est-tu un prérequis, souffrir de surdité sévère, pour être engagé dans ma pharmacie?
- Qu’est-ce qu’a va répondre, la maman en face de moi, quand sa fille de six ans va y demander c’est quoi, une femme fontaine? Mange tes vitamines Pierrafeu pis tu vas voir un jour?
Parce qu’on est tous d’accord pour dire que trouver une boîte de pilules rangée en ordre alphabétique pis coller une étiquette dessus, c’est vraiment long, j’avais encore du temps. Fac, je me suis mise à me poser les vraies questions :
- Comment ça marche, une femme fontaine?
- Ça se transmet-tu de mère en fille?
- Ça coûte-tu cher de draps?
- C’est quoi, les bénéfices de « fontainiser », à part faire sentir le mâle bien mâle?
- Les femmes fontaines vivent-elle plus vieilles que les femmes sèches ou à débit normal?
- Leur orgasme est-il plus meilleur?
- Y as-tu des femmes fontaine de parc?
Les réponses, je les ai pas eues, parce que ma prescription, elle a fini par être prête, mais cette mésaventure m’a appris trois choses :
- Denis Lévesque, c’est un peu comme le Journal de Montréal, mais en version animée.
- Ma pharmacie, est vraiment Wild.
- Choisir des condoms, c’est pas si pire que ça.
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